En l'état actuel de nos travaux, sa logique est toujours
évidente (sans plaisir, pas envie de vivre + somatisations,
envie de mourir, dépression, sucide, ...) et une dépression
se résout dans une fourchette de 3 mois à un an (10à
30 séances).
SC : La dépression nerveuse" se caractérise:
- sur le plan psychologique, par une situation émotionnelle
de malheur et d'impuissance à agir qu'aucune cause apparente
ne justifie, accrue d'un dégoût de vivre allant jusqu'au
désir de disparaître,
- et sur le plan physique, par un état de fatigue et d'épuisement,
médicalement inexplicables, et surtout par des "pleurs
sans raison".
Le dépressif "veut et ne peut ", et assiste en
spectateur désespéré et culpabilisé
au spectacle de son désespoir et de son impuissance.
Pour la Médecine qui erre sans
réponse, et pour le grand public, elle apparaît une"
véritable maladie" impossible à déchiffrer
et à résoudre dès lors que le dépressif
a tout pour être heureux". La récidive est inscrite
dans la nature de la maladie: Quotidien du Médecin, "une
fois sur deux une Dépression se transformera en Psychose
maniaco-dépressive" Symposium Hôpital Ste Anne.
 
PP " L'important c'est ce qui ne
se voit pas " St. Exupery
La dépression traduit l'insatisfaction ou le malheur de tout
ou partie des Structures
de l'Esprit - exprimée par le Sentiment
(je suis malheureux) et la Sensation
(je me sens mal) - et reste difficile, sinon impossible à
déchiffrer dès lors qu'on les ignore. Elle n'est
donc pas une maladie, mais le symptôme du non-bonheur.
Les règles du Bonheur individuel
ne s'enseignant pas plus à l'Ecole qu'en Psychiatrie, il
est normal que nombre d'entre-nous stagnent dans un malheur sans
solution.
La guérison des Dépressions ne relève guère
d'une Science médicale, mais d'une Science du Bonheur.
Nul programme n'enseigne la nécessité vitale du Plaisir,
pas plus que la nécessité d'en organiser les conditions,
qui contrairement à ce que l'on croit implicitement, ne tombent
pas du ciel.
Qualité de vie, plaisir de vivre
Il est assez surprenant de constater que si l'Ecole enseigne les
moyens de bâtir sa vie, aucune Science relative au plaisir
et à sa nécessité ne semble figurer au programme.
C'est ainsi que nombre de nos frères humains naviguent dans
le malheur faute d'avoir appris que le plaisir de vivre s'organise.
Il est vrai que faute de connaître les particularités
des personnalités, il est difficile de préciser les
trames des conditions de plaisir de chacun
Ces considérations - parce qu'inédites - furent
pour nombre de nos patients une révélation salvatrice.
D'autre part, il faut apprécier ce qu'on appelle une dépression
en fonction de son intensité et surtout de la disponibilité
et de la lucidité de l'intelligence. On pourra parler de
Situation Dépressive quand elle est momentanée, due
à un ou plusieurs événements douloureux ( perte
d'un être cher, accident, maladie, catastrophe, chômage,
etc.). Avec le temps et l'adaptation aux événements,
l'abattement s'atténue et disparaît.
On parlera de Dépression, lorsque le trouble est chronique,
qu'il paraisse ou non justifié par les conditions extérieures.
Pauvre Science qui entend s'attaquer à une maladie. Non
seulement ce n'est pas une maladie mais l'expression possible
du malheur de 10 instances, les Fonctions,
auxquelles il faut encore ajouter Masculin et Féminin, Animus
et Anima, et les caprices des Caractères.
Voici quelques exemples possibles et non limitatifs :
- Pensée extravertie ou introvertie sous utilisée
de l'épouse cantonnée aux soins du ménage.
- Intuition extravertie interdite pour cause de soumission aux idées
admises.
- Intuition introvertie bloquée par ses croyances et interdits
divers.
- Sentiment Froid extraverti aigri par l'immoralité de l'époque.
- Sentiment Froid Introverti désespéré de se
voir imparfait.
- Sentiment chaud extraverti privé d'amour
- Sentiment chaud introverti qui ne prend plus le temps de rêver.
- Sensation extravertie desséchée par l'enfermement
au bureau.
- Sensation Introvertie souffrant de sa sensibilité au déplaisir.
- Extraversion et Introversion déréglées.
- Féminité négligée.
- Virilité asthénique.
- Emotivité interdite de séjour par l'éducation,
éteinte par la chimie.
- Activité réduite à la non-Activité
par ennui global
Ainsi se présente le clavier complexe sur lequel peuvent
se jouer des Opéras, depuis la Mélodie du Bonheur
jusqu'à la Tragédie du Malheur : la Dépression.
Chimie aggravante
La logique de toute guérison psychologique repose sur
le développement et l'utilisation de l'ensemble des moyens
de l'intelligence.
Or la chimiothérapie agit à l'inverse dans la mesure
où elle vise à altérer la conscience, donc
l'intelligence. Elle aboutit à des déstructurations
qui nécessitent de véritables reconstructions, et
même à des situations de non-retour. Alors que les
Dépressions, prises à leur début, peuvent être
instantanément expliquées et presque aussi vite enrayées
à la lumière de nos travaux et d'un savoir faire indispensable.
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